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Glossaire

Ecritures

bible (ancien testament) « Livre » (biblos en grec)
En hébreu Tanakh, soit les initiales des trois parties qui la composent : Torah*, la « Loi » ; Nevi’im, les Prophètes ; Ketuvim, les « Ecrits » dont les Psaumes* constituent le 1er livre.
1er corpus d’écritures sacrées réputés d’inspiration divine, ces livres sont réunis à partir du Vème siècle avant l’ère chrétienne pour former la Torah écrite en hébreu et anciennement traduits en araméen (Targum) ; en grec (Septante) ; en latin (Vulgate).

genizah « Dépôt »
Pièce où sont ensevelis les documents écrits qui ne doivent pas être détruits car, dans cette religion qui proscrit la représentation par l’image, l’écriture hébraïque a un caractère sacré, surtout si le texte est susceptible de porter le nom de Dieu. Le plus célèbre de ces « cimetières » de papiers a été découvert par hasard en 1890 dans la synagogue Ben Ezra du Vieux-Caire. Il contient environ 200 000 « dépôts » juifs s’échelonnant de 870 à 1880 avec une majorité datant des Xème-XIIIème siècles.

halakha « Voie »
Ensemble de la littérature rabbinique formant « la loi juive » fondée sur la Tanakh* et le Talmud* qui constituent la règle de conduite des croyants.

Massorah « Tradition »
Texte définitif de la Bible* établi par les érudits, les massorètes, fixant l’ordre des textes, le découpage en versets, l’orthographe, la vocalisation*… pour en faire la source unique d’autorité. La version des massorètes de Galilée, rédigée en « hébreu carré » et en araméen entre le VIIIème et le Xème siècle, est universellement adoptée par les juifs.

midrash « Etude »
Méthode savante de lecture des textes sacrés développée par les rabbins pour en faire l’exégèse en procédant par rapprochements, allégories, paraboles…
Par extension l’ensemble de cette littérature.

psaumes « Poème chanté » (psalmos en grec)
En hébreu tehilim = « louanges ». Une partie du Livre des Psaumes est réputée avoir été écrite par le roi David.

responsa « Réponses »
En hébreu sheelot u-tshuvot « questions et réponses ». Réponses écrites des rabbins aux questions portant sur la Halakka* et faisant jurisprudence.

tables de la Loi
Pierres sur lesquelles sont gravés les Dix commandements dictés par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï ; conservées dans un coffre, appelé « arche » placé dans la partie la plus centrale du Temple de Jérusalem.

talmud « Etude »
Mise par écrit de la Torah orale*. Composé de deux livres : la Mishnah (« Répétition ») rédigée au début du IIIème siècle et la Gemara (« Achèvement ») - elle-même commentaire de la Mishnah -, rédigée au VIème siècle en araméen.
Après la destruction du Deuxième temple de Jérusalem en 70, et avec l’obligation de l’exil, les deux versions du Talmud, celui de Jérusalem, le plus ancien, en réalité rédigé par des érudits en Galilée ; et celui de Babylone, rédigé à partir du VIème siècle dans la diaspora moyenne-orientale, deviennent des « lieux » de mémoire, d’études et de savoirs collectifs, constamment enrichis par de nouveaux commentaires dont les tossafot*.

torah « Enseignement »
La « Loi », soit l’ensemble des enseignements et des commandements consignés dans les 5 premiers livres de la Bible : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome (Pentateuque), « révélés » à Moïse sur le mont Sinaï qui associent création de l’humanité, histoire du peuple hébreu, préceptes religieux et moraux. Ce corpus constitue la Torah écrite.
A ses côtés, s’est transmise de générations en générations une Torah orale qui précise, commente et actualise la Loi, et qui, à son tour, a été mise par écrit pour constituer le Talmud*.

tossafot « Ajouts »
Commentaires de la Bible* et du Talmud* par les rabbins des XIIème et XIIIème siècle, les tossafistes, principalement français, à la suite de ceux de Rabbi Salomon, connu sous le nom de Rachi de Troyes (1040-1105). Son petit-fils Shmouel ben Meïr, connu sous l’acronyme de Rashbam dirigea avec succès la yeshiva* de Rouen de 1135 au début des années 1150.

vocalisation
L’hébreu comme l’araméen s’écrivent avec un alphabet consonantique. Pour fixer le sens des mots et permettre la lecture à voix haute, les massorètes* de Galilée ont introduit un système de points et de traits correspondant aux voyelles (vocalisation) et aux intonations à respecter (cantillation).